Compostage
La lutte contre le gaspillage alimentaire
Tous les ans, 10% de notre poubelle sont issus de nourriture non consommée. Il nous appartient, pour des raisons écologiques comme économiques, de travailler à réduire et supprimer ce gaspillage alimentaire.
J’achète ce dont j’ai besoin, je cuisine mes restes, je grille mon pain dur, je nourris mes animaux, je congèle…
Le compostage des déchets organiques ne doit en aucun cas être une excuse qui justifierait un éventuel gaspillage. Plus d’information sur https://agriculture.gouv.fr/lutte-contre-le-gaspillage-alimentaire
Le compostage, qu’est-ce que c’est ?
C’est un processus naturel de dégradation des matières organiques en présence d’eau et d’oxygène via l’action de bactéries, champignons et macro-organismes qui les transforment en un amendement riche en humus : le compost.
Le compostage peut se pratiquer à l’échelle d’un foyer, d’un établissement qui produit des déchets organiques (commerces de bouche, restauration collective, etc.), au sein d’un quartier ou d’une résidence, mais repose toujours sur les mêmes règles d’or :
Eau
Les décomposeurs ont besoin d’eau pour vivre et effectuer leur labeur. Celle contenue dans vos restes de préparation de cuisine et d’assiettes suffit la plupart du temps à les combler. Mais gare aux épisodes de fortes chaleurs pendant lesquels un arrosage attentif les sauvera d’une mort par déshydratation !
Oxygène
Comme nous, nos digesteurs sur (mille-et-une) pattes ont besoin d’air pour respirer, sans quoi on ne parlerait plus de compostage, mais de méthanisation. Prudence donc ! Alors un coup de griffe lorsque je dépose mes biodéchets dans le tas, et on n’en parle plus !
Mélange vert/brun
Les acteurs du compostage sont de vrais gourmets et apprécient une grande variété de nourriture. Afin de les prémunir contre toute carence, nous ferons attention à leur fournir des apports réguliers de « matière brune » en complément et en quantité égale des « matières vertes » qui proviennent de la cuisine. Ainsi et dans la mesure du possible, nous veillerons à systématiquement ajouter broyat de bois, paille, feuilles mortes ou encore aiguilles du pin à nos apports de déchets organiques.
La matière brune c'est quoi ?
Les matières carbonées, les biodéchets bruns, durs ou secs constituent un apport de carbone nécessaire à l’équilibre du processus en se combinant à l’azote des biodéchets verts, mous ou humides de la cuisine. De plus, ils permettent d’absorber l’humidité en excès et sa redistribution le cas échéant, ainsi qu’une structuration et une aération passive dans le composteur via un enchevêtrement de fibres.
Pourquoi composter ?
Le tri à la source des biodéchets s’inscrit désormais dans les stratégies nationales de réduction des déchets, de préservation des sols et de production d’énergies renouvelables.
- 1/3 de votre poubelle noire = déchets organiques
- Déchets organiques = ressource pour nos sols et nos plantes facilement valorisable
Se procurer un composteur ?
Tous les mercredis de 14h à 16h à l’ancienne déchèterie de Miramont-de-Guyenne (145 Impasse Elie Teyssier) qui jouxte la déchèterie actuelle, muni d’un chèque à l’ordre du Trésor Public et d’un justificatif de domicile.
Les habitants de la communauté de communes du Pays de Lauzun peuvent venir rencontrer Jérémy ou ses collègues afin d’acquérir du matériel et, surtout, échanger autour de la pratique afin de s’assurer un bon processus de compostage.
Il vous sera également possible de récupérer de la matière brune afin de composter dans les meilleurs conditions. Nous vous demanderons pour ce faire de venir équiper d’un récipient type poubelle de jardin destiné à être rempli de broyat de bois ou de paille.
Quel compostage pour vous ?
Individuel
Composter à domicile ? Rien de plus simple si vous avez un petit espace extérieur. Fabrication « maison » d’un composteur, compostage à l’air libre ou utilisation du matériel proposé par votre communauté de communes, tout est bon pour favoriser le tri à la source de vos déchets organiques, sans oublier le nourrissage de vos animaux préférés !
Collectif
Pas de jardin ? En fonction de votre situation, il est peut-être possible d’utiliser un composteur collectif déjà en place sur votre commune. Pas encore de site en fonctionnement ? Contacter le service environnement pour nous faire part de votre besoin et envisager un nouveau projet de composteur partagé.
Mémo compost
Au bout de plusieurs mois, votre compost est mûr et peut être utilisé comme amendement au jardin, ou sur celui du voisin.
Et à propos, on y met quoi, dans ce composteur ? … Facile !
Tout ce qui est organique peut se composter
Restes de viandes et de poissons, de préparations cuites, épluchures de fruits et légumes, mouchoirs, papiers essuie-tout, coquilles diverses (bien que les huîtres vous survivront probablement), noyaux ou encore agrumes en tout genre – posons-nous les bonnes questions : « Que se passerait-t-il dans la nature pour cet élément ? Cette matière est-elle naturelle, synthétique, biodégradable dans des conditions normales ? »
Nous ferons attention au pain, difficile à composter et qui se mange quel que soit son état (on n’oublie pas la lutte contre le gaspillage alimentaire) et apporteront une attention particulière aux excréments de carnivores (chats, chiens, humains…) qui nécessitent des précautions supplémentaires (18 mois de maturation, litière compostable…) et que l’on compostera à part.
Quelques interdits néanmoins
Produits synthétiques tels que bois vernis ou peints, couches, litières non compostables, verre, métaux, plastiques ou tissus ainsi que les produits toxiques ou chimiques.
Et une mention spéciale pour les poches dites « compostables » qui n’ont rien à faire dans votre composteur car elles ne se dégradent pas entièrement et laissent des particules de plastique, les petits autocollants sur les fruits et légumes (encore du plastique ☹) ou encore les sachets de thé en nylon souvent de forme pyramidale.
Plus d'information
Jérémy Brière, agent chargé de mission biodéchets au service environnement – 06 33 72 84 18
Réseau Compost Citoyen - https://reseaucompost.org